François morel – tous les marins sont des chanteurs

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Après La fin du monde est pour dimanche et J’ai des doutes, l’ex-Deschiens François Morel part sur les traces de Yves-Marie Le Guilvinec, originaire de Trivagou dans les Côtes d’Armor. C’est lors d’un vide-grenier en Bretagne que le chanteur aux multiples talents tombe sur un vrai trésor : une vieille revue rongée par les embruns datant de 1894. À l’intérieur, douze chansons d’Yves-Marie Le Guilvinec reproduites et illustrées par l’auteur. Comme un signe de la main d’un naufragé vers son sauveur, il acheta l’ouvrage et se fit la promesse d’arracher Yves-Marie Le Guilvinec de l’oubli océanique où il était tombé. Entouré de son solide équipage, le normand originaire de Saint-Georges-des-Groseillers près de Flers, redonne vie aux poèmes tracés au calva et aux lettres imbibées de tafia de ce marin disparu au début du XXe siècle. Ensemble, Gérard Mordillat et François Morel s’attachent à compléter sa biographie, ils recousent les filets de pêche, recomposent avec Antoine Sahler les musiques disparues. Nos joyeux matelots prennent le large et à bras-le-corps ce portrait de fantôme, réhabilitent à contre-courant une poésie joyeuse et populaire, dans un hymne qui sent bon l’ivresse des marins, la fleur de sel et la liberté.
Avec la participation exceptionnelle de la cheffe de chœur Anne-Marie Concé et de la Schola de l’Orne.